Serait-ce l’avancée de la décennie ? Des scientifiques ont créé le tout premier circuit quantique.

Les ordinateurs quantiques font partie de la technologie depuis un certain temps, car ils sont particulièrement efficaces pour résoudre certains types de problèmes de calcul, qui concernent le cryptage des données, ainsi que pour effectuer des tests et des simulations sur de grandes quantités de données.

L’avantage d’un ordinateur quantique est que, bien qu’il puisse avoir la position 0 et 1 comme un CPU traditionnel, il peut également changer sa superposition, ce qui vous donne un total de quatre résultats.

Une équipe de scientifiques australiens, dirigée par Michelle Simmons, a réussi à aller un peu plus loin en construisant le tout premier processeur quantique, qui se comporte comme un processeur traditionnel et en possède tous les composants, mais à l’échelle quantique.

Comment l’équipe a-t-elle réussi ? Tout d’abord, elle a créé le premier transistor quantique en 2012. Ils ont ensuite utilisé un microscope à effet tunnel dans une zone à vide poussé pour disposer des points quantiques, des objets fabriqués par l’homme, qui peuvent transporter des électrons. Cette opération est réalisée avec une précision inférieure au nanomètre, ce qui revient à créer un petit circuit de points qui doivent être assemblés avec précision.

Il faut mesurer la distance entre les points, ainsi que la structure atomique de chaque point. Ensuite, vous placez essentiellement le circuit à l’intérieur d’une puce de silicium. Les points quantiques doivent avoir une certaine taille, sinon vous rencontrez des problèmes. Par exemple, si les points sont trop gros, l’interaction entre eux devient trop importante et ne peut être contrôlée. D’autre part, les points plus petits souffrent du caractère aléatoire, car ils ne peuvent pas envoyer et recevoir le nombre exact d’électrons nécessaires.

Les doubles liaisons carbone ont été simulées en réduisant l’espacement entre les points. La puce finale comportait 10 points quantiques, utilisant des atomes de phosphore. Le modèle choisi était le polyacétylène, car il est bien connu et nous pouvons ainsi déterminer la précision de la capacité de la puce quantique à reproduire le passage des électrons.

C’est révolutionnaire car si l’on veut reproduire une molécule plus complexe, comme la pénicilline par exemple, il faudrait 1086 transistors sur un ordinateur normal, ce qui est plus que ce que nous avons d’atomes dans le monde observable. L’ordinateur quantique peut répliquer la molécule avec seulement 286 qubits (bits quantiques).

Le passage d’un transistor quantique à un circuit a pris 9 ans, alors que le tout premier transistor, quel qu’il soit, a été créé en 1947, le circuit traditionnel suivant 11 ans plus tard.

La nouvelle technologie peut accélérer rapidement les délais de création de nouveaux matériaux et composés, en permettant d’effectuer des simulations plus rapides que tout ce dont nous disposons actuellement, pour voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.

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Simeon Nikolov
Admin
1 année il y a un an

I hope that we’ll see more advances in this field soon 🙂